« L’Afrique et son art seraient porteur d’un grand projet planétaire, celui du grand mouvement d’éclosion du monde. (...) Il existe de fortes chances pour que l’art du XXIème siècle soit africain » (Gleizal, 2017, p. 145).
Le marché de l’art africain contemporain débute timidement son ascension dans les années soixante. Gleizal (2017) évoque « le découvreur de l’art contemporain africain » en Europe, soit Pierre Gaudibert, qui est aussi le conservateur du musée de Grenoble. Ainsi, des années 1960 à 1980 se dessinent les débuts d’une curiosité occidentale envers les productions contemporaines africaines. C’est d’abord et particulièrement en France que s’organisent les grandes rencontres artistiques. En 1989, l’exposition « Magiciens de la terre » a certainement donné le ton. Toutefois, les artistes africains contemporains ne seront réellement reconnus que quelques décennies plus tard, dans les années 2015-2017. Rappelons la Biennale de Venise en 2015, organisée sous la houlette du commissaire Okwé Enwezor : une rencontre qui a notamment mis en lumière le travail remarquable de l’artiste El Anatsui. La même année, l’exposition « Beauté Congo » est organisée par André Magnin à la Fondation Cartier. L’année 2016 est marquée par la création de l’AKAA (Also Known As Africa), basée à Paris. En 2017, l’exposition « Afriques Capitales » réveille les acteurs du marché de l’art, tandis que la Fondation Vuitton organise également de nombreux évènements liés à l’art africain contemporain. En 2017 toujours, Art Paris présente vingt galeries africaines. L’impact est alors planétaire.
Les artistes africains contemporains ont bénéficié d’une visibilité grandissante en Occident depuis la collection Pigozzi. Ils sont connus sous le nom de Chéri Samba, Omar Victor Diop, William Kentridge ou Prince Gyasi et sont les favoris du public. Néanmoins, d’autres artistes, plus émergents, attendent que le marché de l’art s’ouvre à eux. Découvrez ces artistes !